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Une semaine mouvementée au Lioran
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Le Lioran !!! Depuis plus d’un an qu’on en parlait… Le feuilleton de la crise sanitaire a entretenu le suspense jusqu’au bout mais, en ce 15 janvier 2022, une bonne vingtaine de Trotteurs a fini par prendre la route du Cantal pour un séjour de raquettes à neige prévu depuis tellement longtemps…
Un départ en fanfare
Quelques péripéties ont toutefois marqué ce départ. Jean-Louis, par exemple, était tellement pressé d’arriver à destination qu’il est parti en quatrième vitesse… Enfin, plus simplement, une fois passé le péage de Massiac, il a constaté que l’embrayage de sa voiture ne répondait plus. C’est donc en quatrième qu’il a terminé son voyage !
Après un arrêt à Yolet, à une trentaine kilomètres du Lioran, Pascal n’a pas voulu être en reste. Estimant que ce séjour nécessitait une certaine préparation physique, il n’a pas hésité à mettre ses passagers à contribution en leur faisant pousser sa voiture pour qu’elle redémarre… Il ne nous a pas précisé la distance parcourue par son attelage improvisé.
Mis à part ces incidents, tout le monde est finalement bien arrivés à destination, heureux de s’installer au Village Vacances des Hauts-du-Roy et d’admirer les feux du soleil couchant sur les monts du Cantal.
Premiers pas sur les pistes enneigées
Dimanche matin, nous faisons la connaissance de nos accompagnateurs pour la semaine : Thierry, originaire de Métabief, Gilbert, le régional de l’étape, et Arthur, un jeune stagiaire. Chaussés de leurs raquettes, les Trotteurs font leurs premiers pas, sans trop de mal, sur les pistes enneigées autour du village, en passant par le col de Font de Cère.
L’après-midi, montée en téléphérique au Plomb du Cantal pour découvrir un panorama exceptionnel à 360° sur les vallées et les principaux sommets du Massif central. Les plus courageux ont grimpé jusqu’au sommet du Puy du Rocher, une petite virée qui nous en aura mis plein les pattes dès le premier jour !
Un tour en hélico
Lundi matin, nous partons à la découverte de la vallée de la Cère avec nos guides qui nous parlent avec enthousiasme de la vie dans les alpages où l’on menait les vaches à l’estive et où, de mai à octobre, l’on fabriquait le fromage dans les burons, des bâtiments en pierre, le plus souvent couverts de lauzes.
Pendant ce temps-là Marie-Annick, restée au village, cherchait une idée pour se divertir… Pourquoi pas un tour en hélico ? Si elle cherchait les émotions fortes, elle a été servie. Pas sûre toutefois qu’elle souhaite renouveler l’expérience car, victime du syndrome du cœur brisé, c’est aux urgences de l’hôpital d’Aurillac que Marie-Annick a été emmenée par la voie des airs.
À peine remis de nos inquiétudes sur l’état de santé de Marie-Annick, finalement satisfaisant, nous repartons l’après-midi pour une balade dans les bois
de Veyrières jusqu’à un sommet dénommé « buron de Veyrières » d’où nous pouvions admirer la vallée de la Cère et le village de Saint-Jean-des-Blats. Enfin, dans la mesure où un vent à décorner les bœufs nous en a laissé le loisir …
Rencontre avec le Père Noël
Au programme de notre séjour, la matinée du mardi est libre. Nous en profitons pour faire quelques menus achats à la station du Lioran dont on a vite fait le tour. Comment résister à la tentation de s’installer à une terrasse bien ensoleillée et de siroter un vin chaud ? C’était sans connaître le Père Noël, rival du vin chaud, composé de jus de pomme, rhum et cannelle qui a fait l’unanimité en sa faveur.
L’après-midi, cap sur la fromagerie du « GAEC du Lioran », située entre Murat et Laveissière. La patronne, une dynamique jeune femme qui, osons les comparaisons rustiques, n‘a pas les deux pieds dans le même sabot, nous accueille et nous décrit son exploitation et la fabrication de ses fromages avec force tics de langage, dont le « du coup » revient très fréquemment. Mais foin de moqueries stériles, nous avons été épatés par son énergie, l’amour de son métier et la qualité de ses fromages, d’appellation Cantal et Salers.
Mais où donc trouver du réconfort après s’être caillé les miches pendant près de deux heures à la fromagerie ? Auprès d’un Père Noël pardi !!!
Le croche-patte de Murat
Non, ce n’est pas le fantôme d’un maréchal d’Empire qui guettait l’une d’entre nous au détour d’une piste enneigée… mais bien une
marche traîtresse de la maison de la Faune à Murat. Abrité dans un magnifique hôtel particulier du XVIe siècle, ce musée présente sur quatre niveaux des collections de très belle qualité : papillons et insectes du monde entier, mammifères et oiseaux présentés dans des biotopes reconstitués, etc. Encore tout éblouie par les splendeurs qu’elle venait de contempler, et se croyant toujours sur ses raquettes, Françoise a loupé une petite marche en haut de la volée d’escaliers du quatrième étage. Banco ! Rendez-vous aux urgences de l’hôpital de Saint-Flour qui diagnostiquent une fracture des deux malléoles de la cheville droite et prescrivent à Françoise 45 jours d’immobilisation !
Des lutins malicieux
Les Trotteurs commencent à courber l’échine devant les coups du sort mais repartent quand même d’un bon pied le lendemain matin. Objectif de la matinée : une randonnée sur la piste oubliée du torrent du Baguet. Le cadre est enchanteur, le sous-bois couvert de neige invite à la rêverie mais il ne faut pas pour autant être distrait… En franchissant de façon légèrement insouciante le ruisselet qui serpente le long de cette piste, je me suis étalée dans le peu d’eau qui serpentait, heureusement rapidement secourue par Arthur… Que ne ferait-on pas pour avoir un beau jeune homme à ses pieds ?
Chemin faisant, Thierry nous montre quelques arbres remarquables, intarissable sur les espèces monoïques et dioïques, la marcescence du hêtre et l’indice grâce auquel on distingue le sapin des autres conifères : les traces de ski laissées par les lutins au dos des aiguilles.
Ce soir-là, l’animateur du village de vacances a vraiment mouillé sa chemise en se lançant dans un récital improvisé de chansons dont l’auditoire devait découvrir les titres. Il chantait tellement faux qu’il était très difficile de deviner quoi que ce soit. Ces prestations, d’un comique sans doute involontaire, ont suscité l’hilarité de l’assistance.
Un séjour inoubliable
Pour la dernière matinée de leur séjour, la majorité des Trotteurs avaient choisi d’économiser leurs forces en se réservant pour la dernière randonnée du séjour. Sur 25 participants, seuls 11 d’entre eux avaient répondu présent au rendez-vous matinal. L’après-midi a donc marqué une sorte d’apothéose avec une randonnée longeant la Cère et, pour certains, la découverte du hameau des Chazes avec ses fermes et ses maisons traditionnelles.
Le soir nous a trouvés tous réunis autour d’un chaleureux pot d’adieu pour remercier nos trois guides et célébrer tous ensemble l’amitié, valeur numéro 1 de notre club.
Alors que la moyenne d’âge des clubs de randonnée tourne autour de 65 ans, les Trotteurs n’allaient pas rater l’occasion de rencontrer des petits jeunes… Et quels petits jeunes !!! Des écoliers des classes de CE2 de Véretz… En collaboration avec le club Azay Véretz Handball, organisateur d’une journée de détente pour les écoliers de Véretz et d’Azay-sur-Cher, les Trotteurs ont accompagné jusqu’au gymnase de la Pidellerie les petits Véretzois tout heureux de faire l’école buissonnière avec des papys et des mamys faisant largement plus de huit fois leur âge… En ce jeudi 29 juin 2023, le nombre d’années importait peu tant petits et grands étaient ravis de se rencontrer et de faire un bout de chemin ensemble. Au gymnase, Thierry et ses compagnons handballeurs les attendaient de pied ferme pour leur proposer un tournoi de handball. Des équipes de koalas, tigres blancs, tulipes, pêches, aigles royaux, bananes, palmiers et de bien d’autres espèces rares, venant aussi bien de Véretz que d’Azay-sur- Cher, allaient s’affronter dans une franche bonne humeur. Dans cette compétition qui avait pour seul but le divertissement, tout le monde remporterait sa médaille… avec quand même quelques diplômes pour faire un petit peu sérieux ! A la fin des rencontres, le stade chauffé à blanc s’est essayé au clapping pour applaudir, sur un rythme allant crescendo, tous les participants de cette journée. Une belle initiative que tous les partenaires ne demandent qu’à renouveler.
