C’est encore alourdis par les agapes de Noël et du Nouvel An qu’une vingtaine de Trotteurs prennent la route samedi 5 janvier 2019. Destination : Métabief, station de ski des montagnes du Jura avec, au programme, une semaine de découverte des plaisirs de la neige en raquettes.
Alan et son équipe du gîte du Bief Rouge accueillent le groupe à son arrivée et chacun prend très rapidement ses marques. Dès le lendemain après-midi, les Trotteurs s’élancent sur les chemins de randonnée jurassiens. Pas de raquettes pour la première demi-journée ni pour la journée du lundi car il n’y a pas suffisamment de neige pour s’essayer à cette pratique particulière de la marche à pied. Ce qui n’empêchera pas les Trotteurs d’en prendre plein les yeux, tant ces paysages enneigés sont magnifiques, et de goûter, pour le pique-nique de la mi-journée, au confort d’un chalet d’alpage accueillant, au lieu-dit de La Petite Échelle à Rochejean, à quelques centaines de mètres de la frontière suisse. Une halte bienvenue pour réparer au Chatterton les chaussures de marche de Nanard, un de nos téméraires randonneurs, dont l’équipement n’a pas résisté à dix années de vieillissement dans une cave des bords de Loire …
Tout dret dans l’pentu
La neige étant tombée en abondance dans la nuit de mardi à mercredi, les Trotteurs peuvent enfin passer aux travaux pratiques et mettre à profit les connaissances acquises la veille après-midi en matière de raquette à neige. Répartis en deux groupes, sous la conduite respective de Joël et Valentin, nos deux guides locaux, ils auront tout loisir d’admirer la nature couverte de neige tout en sillonnant plaines et sous-bois. Même s’ils s’avéreront bientôt des raquettistes confirmés, ils n’oublieront pas de si tôt qu’il y a de sacrées pentes dans ce massif jurassien, au point que, selon Joël, les chiens doivent s’asseoir pour aboyer et qu’il faut souvent filer tout dret dans l’pentu… Sans compter les faux plats descendants que l’on doit prendre à l’envers…
Du pont, du miel, du comté… et trois petites notes de musique
Outre ses paysages magnifiques, le Jura propose également de délicieux produits de terroir que nous avons pu apprécier.
Ce fut le cas, dès notre arrivée, avec la visite de la fromagerie artisanale du Mont d’Or à Métabief, où la famille Sancey-Richard produit depuis plus de 50 ans des fromages AOP – comté, morbier et mont d’or -, collectant chaque jour 7 000 litres de lait de vache de race montbéliarde auprès d’une douzaine de producteurs locaux.
Autre spécialité de la région : le miel produit au Rucher des Deux Lacs à Labergement-Sainte-Marie, une petite entreprise familiale créée en 1983 par Jean-Baptiste Girard, plusieurs fois médaillée, notamment pour ses miels de montagne et de sapin.
Tout le monde, dans la région, connaît le fameux pont, autrement dit le « Pontarlier-Anis », créé en 1921 par Armand Guy. La distillerie familiale, qui porte aujourd’hui le nom de Pierre Guy, est la dernière de Pontarlier qui en a compté jusqu’à 25 à la fin du XIXe siècle. Nous avons pu y déguster, entre autres spécialités traditionnelles, l’absinthe, dont la distillation, interdite en 1914, a été rétablie en 2001, le Pontarlier-Anis et la liqueur de sapin… Moins bonne, néanmoins, que celle que nous proposait Joël en guise de réconfort lors de nos randonnées.
© CIMA
Cerise sur le gâteau, même si ce n’est pas une spécialité qui se mange, la visite du CIMA – Centre international de la mécanique d’art -, à Sainte-Croix, en Suisse, capitale mondiale de la boîte à musique. Ce musée présente 200 ans d’histoire de fabrication du mouvement à musique et met l’accent sur deux productions essentielles : celle des boîtes à musique et celles des automates d’art. Certaines pièces sont mondialement connues et d’une complexité mécanique exceptionnelle, telles le Prince Eugène, capable de dessiner, et le Pierrot qui répond à une lettre d’amour écrite par sa bien-aimée Colombine.
Cinq étoiles pour un séjour inoubliable
Merci à Roseline de nous avoir organisé ce séjour remarquable par la qualité de l’accueil, du gîte et du couvert au Bief rouge, et le professionnalisme de l’encadrement avec nos deux guides, Joël et Valentin. L’amitié et l’esprit de convivialité régnant au sein du groupe des Trotteurs ont fait le reste, rendant inoubliable cette échappée belle qui mérite largement la note 5/5.
* Version locale de la tartiflette que notre ami Nanard (encore lui …), voulant sans doute se mesurer au célèbre Monsieur Mangetout, a confondu avec la mobylette…
Merci de vous connecter.
2 Responses to Échappée belle au pays de la morbiflette*